mardi 24 mai 2011

21 et 22 mai 2011 : Déprime à Phnom Penh

Nous avions décidé de passer par Phnom Penh pour trois raisons :
-       pour voir de nos yeux les mémorials des atrocités perpétrés par les Kmers rouges entre 1975 et 1979 qui ont mené à l’élimination de plusieurs millions de cambodgiens ;

-       après la visite de la très touristique région d’Angkor, pour mieux prendre le poulx de  la population cambodgienne par la visite de la campagne et des petites villes sur la route menant à Phnom Penh ;

-       enfin, parce que Phnom Penh est un lieu de passage beaucoup moins coûteux que Siem Reap pour un transfert vers Bangkok, l’ultime étape de notre voyage.
Nous avons été  marqués par la visite du musée du génocide de Tuol Sleng, une école primaire et secondaire où les Kmers rouges torturaient leurs victimes de tous âges qui n’avaient comme faute que de faire parti de l’élite bourgeoise de l’époque, d’être instruit, d’être moine boudhiste ou membre d’une minorité quelconque. Le simple fait de porter des lunettes pouvait mener à l’emprisonnement.
En tuk-tuk, nous sommes également allés visiter le champs de la mort de Choeung Ek (killing field) situé à un quinzaine de kilomètres de Phnom Penh. Dans ce camp d’extermination, plusieurs milliers de personnes ont trouvé la mort de façon atroce.  Un mémorial en souvenir des victimes y a été érigé.
Ces visites touchantes ont évidemment affecté notre moral. Ils nous ont permis de mieux comprendre la situation du peuple cambodgien. En effet, nous avons été particulièrement  frappés par leur grande méfiance envers les étrangers. Il était difficile d’arracher un sourire même à un enfant. Leurs regards étaient dures.
Le pays semble se relever difficilement des épreuves du passé. La pauvreté y est extrême. L’hygiène y est déficiente. Et pourtant, il semble y avoir une classe de la population qui profite énormément de la situation actuelle, comme en témoigne les nombreuses voitures luxueuses que nous avons croisées. La corruption semble omniprésente. Cette situation nous laisse craindre le pire pour l’avenir de ce pays.

Camp d'extermination de Choeung Ek



Musée du génocide de Tuol Sleng

Une des salle de torture


Salle d'emprisonnement



Le regard insoutenable de quelques victimes

Jogging devant le Palais Royal

Notre chauffeur de tuk-tuk


Moment de détente


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