jeudi 17 février 2011

Les sites du patrimoine mondial

Pour nous, la possibilité de visiter des sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO est un élément déterminant dans le choix d’une destination voyage.

Ce fut le cas pour notre voyage en Espagne, à l’été 2010, qui nous a permis de découvrir la ville historique de Tolède, la vieille ville de Ségovie et son aqueduc, le monastère de l’Escurial, l’Alcazar de Séville, l’Alhambra et le Généralife de Grenade et le centre historique de Cordoue.

Lors de notre voyage en Égypte, à l’automne 2009, nous ne pouvions passer à côté de sites aussi incontournables que la zone des pyramides de Guizeh, les monuments de Nubie d’Abou Simbel et de Philae, la Thèbes antique et sa nécropole, la zone du monastère Sainte-Catherine au pied du mont Moïse et même du Caire historique.
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Tous les sites culturels ou naturels d’importance pour l’héritage commun de l’humanité que nous avons eu la chance de visiter jusqu’à maintenant ce sont avérés des moments forts de nos voyages.

Nous croyons qu’il n’en sera pas autrement  pour notre prochain voyage en Asie du Sud-Est. C’est pourquoi la visite de ces sites occupe une place centrale dans notre itinéraire.

Avant de pouvoir les explorer et de vous faire part de nos impressions personnelles, en voici un petit aperçu.



Ensemble de monuments de Huê

Date d'inscription : 1993

Établie comme capitale du Vietnam unifié en 1802, la ville de Huê a été non seulement le centre politique mais aussi le centre culturel et religieux sous la dynastie Nguyên, jusqu'en 1945. La rivière des Parfums serpente à travers la cité-capitale, la cité impériale, la cité pourpre interdite et la cité intérieure, ajoutant la beauté de la nature à cette capitale féodale unique.


Baie d'Ha-Long

Date d'inscription : 1994

La baie d'Ha-Long, dans le golfe du Tonkin, compte environ 1 600 îles et îlots qui créent un paysage marin spectaculaire de piliers de calcaire. En raison du relief vertigineux, la plupart des îles sont inhabitées et non perturbées par l'homme. Les valeurs esthétiques exceptionnelles de ce site sont complétées par son grand intérêt biologique.


Sanctuaire de Mi-sön

Date d'inscription : 1999

Du IVe au XIIIe siècle, la côte du Viet Nam contemporain accueillait une culture unique, associée par ses racines spirituelles à l'hindouisme indien. Cette relation est illustrée par les vestiges d'une série d'impressionnantes tours-sanctuaires, au cœur d'un site remarquable qui fut pendant quasiment toute son existence la capitale religieuse et politique du royaume de Champâ.


Vieille ville de Hoi An

Date d'inscription : 1999

Hoi An constitue un exemple exceptionnellement bien préservé d'une cité qui fut un port marchand d'Asie du Sud-Est du XVe au XIXe siècle. Ses bâtiments et la disposition de ses rues reflètent les traditions autochtones aussi bien que les influences étrangères, qui ont donné naissance à ce vestige unique.


La cité impériale de Thang Long-Hanoi

Date d'inscription : 2010

La cité impériale de Thang Long, édifiée au XIe siècle par la dynastie Viêt des Ly, concrétise l'indépendance du Dai Viêt. Elle a été construite sur les vestiges d'une citadelle chinoise remontant au 7e siècle, dans les terrains drainés du delta du fleuve Rouge à Hanoï. Elle fut le lieu du pouvoir politique régional de manière continue pendant près de treize siècles. Les édifices de la cité impériale et les vestiges de la zone archéologique 18 Hoang Diêu expriment une culture originale du Sud-Est asiatique propre à la basse vallée du fleuve Rouge, à l'intersection des influences venues de la Chine, au nord, et de l'ancien royaume du Champa au sud.


Angkor

Date d'inscription : 1992

Angkor est l’un des principaux sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. S’étendant sur quelque 400 km2 couverts en partie par la forêt, le parc archéologique d’Angkor recèle les admirables vestiges des différentes capitales de l’Empire khmer qui rayonna entre le IXe et le XVe siècle : le célèbre temple d’Angkor Vat et, à Angkor Thom, le temple du Bayon orné d’innombrables sculptures. L’UNESCO a mis en œuvre un vaste programme de sauvegarde de ce site symbole et de son environnement.


Ville historique d’Ayutthaya


Date d'inscription : 1991

Fondée vers 1350, Ayutthaya devint la deuxième capitale siamoise après Sukhothaï. Elle fut détruite par les Birmans au XVIIIe siècle. Ses vestiges, caractérisés par les prangs, ou tours-reliquaires, et par des monastères aux proportions gigantesques, donnent une idée de sa splendeur passée.
 
 
Source (texte et photos) : http://whc.unesco.org/fr/list/


lundi 14 février 2011

Pouvoir relever le défi des baguettes

Dans beaucoup de pays asiatiques on utilise des baguettes.

Marie les manipule déjà avec beaucoup de dextérité, comme si elles étaient une extension de ses propres doigts.  Elle les manie tellement bien que j’en suis jaloux … 

Je parle ici évidemment de ces baguettes que l’on utilise pour manger.

Pour moi, quelle hantise ! J’ai l’impression que mes mains n’auront jamais ni la souplesse ni l’habilité nécessaire pour manier correctement ces deux minces cannes.

Avant notre départ, il me reste encore quelques semaines pour en apprendre tous les secrets  … sinon chaque repas là-bas sera un véritable supplice.

Saviez-vous que, quand on manie les baguettes, ont fait intervenir plus de 30 articulations et quelques 50 muscles des doigts, des paumes, des bras et des coudes. Ouf ! J’en ai des  crampes seulement qu’à y penser.  Il n’est pas surprenant que certains éprouvent autant de difficultés à les utiliser.  Quelqu’un a-t-il songé à implanter la pratique des baquettes dans un cours d’entraînement physique ? Vivement que je m’y inscrive !

Les baguettes sont pourtant utilisées depuis beaucoup plus longtemps que la fourchette. En fait, elles ont leur origine en Chine où elles auraient été en usage plus de 2000 ans avant notre ère, soit bien avant  que les fourchettes n’aient été inventées en Europe. Rappelons que l’usage de la fourchette n’apparait qu’à la fin du moyen âge en Europe. Même que, jusqu’à la fin du 18e siècle, l’usage des baguettes aurait été très restreint et limité seulement à la classe privilégiée.

En Chine, les baguettes auraient été fortement préconisées par le grand philosophe Confucius (551-479 avant J.-C.) principalement parce qu’elles inspirent la gentillesse et la bienveillance. En conséquence,  il était considéré malsain d’utiliser à table des instruments, comme le couteau et même la fourchette, qui pouvaient être assimilés à des armes.

La Chine toute entière était convertie aux baguettes dès la fin de la dynastie de Han (2e siècle après J.-C.). Leur usage allait par la suite se répandre à travers une grande partie de l’Asie : du Japon à la Corée et au Vietnam et  jusqu’en Malaisie et à Singapour.

Comment les Chinois ont-ils inventé les baguettes? On présume que dans la haute antiquité, lorsque les gens faisaient cuire leur nourriture, ils devaient casser une petite branche d’arbre ou de bambou en deux, et s’en servir pour prendre la nourriture chaude sans se faire brûler les mains.

Une autre question m’asticote : est-ce parce que les asiatiques mangent avec des baguettes que leurs aliments sont soigneusement découpés à l’avance ou bien est-ce l’inverse ? Il s’agit d’une question existentielle du même ordre que : l’œuf ou la poule ? Semble-t-il que personne ne peut encore trancher la question.

Il est cependant dit que se serait par souci d’économie de combustible et afin de cuire plus rapidement les aliments que la cuisine asiatique se présente généralement sous forme de petites portions découpées au préalable.  Ainsi, l’utilisation du couteau ou d’un instrument pour piquer les aliments pouvant s’apparenter à une fourchette ne serait pas nécessaire à table. Deux simples bouts de bois pour pincer tout doucement ces petites portions de nourriture peuvent parfaitement faire l’affaire.

Quoiqu’il en soit, l’invention des baguettes peut être qualifiée de révolutionnaire. Elle ne peut qu’avoir eu une influence déterminante sur le développement de la cuisine asiatique. Il en résulte des habitudes alimentaires et des façons de manger radicalement différentes des nôtres qui ne peuvent qu’ajouter au plaisir de la découverte des pays qui les utilisent.

Finis ces élucubrations, il faut  dès maintenant que je me mette à la tâche. Réussir à utiliser ces deux minces bâtons pour prendre des grains de riz et de petits morceaux de viande et  des légumes ne doit forcement pas être une tâche aussi difficile qu’il en paraît.  Il me faut absolument maîtriser cette technique millénaire et devenir aussi compétent et habile que les vietnamiens dans le maniement de ces instruments. Il en va de mon honneur. Mais surtout, ceci ne pourra qu’ajouter à la qualité de mon expérience gastronomique au Vietnam.

P.S. : Nous devrions avoir un petit répit durant notre séjour au Cambodge. Les baguettes n’y auraient guère la faveur. Les Cambodgiens mangent avec une cuillère, sans fourchette ni baguettes. Plusieurs paysans y mangent encore à l’indienne, avec leur main droite.

jeudi 3 février 2011

Comme hors d’œuvre : Hanoi et ses environs

Hanoi, la capitale du Vietnam, sera notre point d’arrivée. Notre premier rendez-vous avec l’Asie.  Nous y passerons un total de quatre jours, mais non consécutifs.  De Hanoi nous rayonnerons vers le nord, pour visiter les villages ethniques et les paysages de rizières en terrasses dans les alentours de Bac Ha et de Sapa, mais aussi plus à l’est vers la Baie d’Ha Long pour une croisière sur ce joyau du patrimoine naturel qui demeurera sans doute mémorable.

Hanoi a fêté son millénaire en 2010. Malheureusement, nous serons en peu en retard pour participer aux festivités.

La ville fut fondée il y a mille ans, en 1010 plus précisément par le fondateur de la dynastie des Ly (1010-1225), Ly Thai To. Il quitta alors Hoa Lu, l’ancienne capitale située plus à l’est dans la région de Ninh Binh, aussi appelé «baie d’Ha long terrestre», où nous aurons également le plaisir de séjourner. Le monarque avait déplacé la capitale en signe d'indépendance après mille ans de domination chinoise

Thang Long fut le nom original de la ville (eh ! eh ! n’est-ce-pas le nom d’un petit resto vietnamien que nous connaissons bien à Québec), ce qui signifie «le dragon qui s’élève».  Le nom de Hanoi ne lui fut donné qu’en 1832.

Le Temple de la littérature consacré à Confucius, construit en 1070, et la Pagode du Pilier unique sont des témoins des premiers temps de la dynastie Ly que nous ne manquerons pas de découvrir.

Récemment, en 2010, l'ancienne citadelle impériale de Thang Long a été reconnue au patrimoine culturel  mondial de l’Unesco  Les restes de la citadelle et des reliques des dynasties féodales  avaient été découverts huit ans plus tôt, lors des travaux d'excavation pour la construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale. Les archéologues avaient retrouvé des milliers d'objets. Les travaux d'excavation ont mis au jour depuis des ruines vieilles de 1 300 ans datant de la dynastie chinoise des Tang.

L'Unesco a estimé que la citadelle avait été le centre du pouvoir politique régional pendant presque 13 siècles et que le site reflétait "une culture unique et spécifique de l'Asie du sud-est dans la vallée du bas Fleuve Rouge", au carrefour des influences de la Chine au nord et du Royaume Champa au sud.

Au-delà de son patrimoine ancien et de son architecture coloniale très bien conservée,  Hanoi nous attire surtout pour ses petites rues animées par les innombrables mobylettes et cyclo-pousses, pour la promenade matinale sur les rives du lac Hoan Kiem afin d’y observer la population qui s’active à se mettre en forme,  pour y déguster une délicieuse soupe Pho dans une des typiques gargotes de rue, pour la senteur des marchés d’épices et de fruits, pour y découvrir les créations des artisans du quartier des 36 guildes, etc.

Voici donc un programme chargé pour notre introduction à l’Asie du sud-est.

Quelle destination choisir pour un premier voyage en Asie ?


Voilà une question qui nous a tenaillé pendant de long mois.

Par où commencer ?

La Chine millénaire ou encore l’Inde mystique ont tour à tour été des destinations pressenties.

Finalement notre choix s’est porté sur l’Asie du sud-est et plus particulièrement sur le Vietnam et le Cambodge.

Pourquoi ?

La Chine, avec ses nombreux attraits, nous semblait trop vaste, trop complexe pour un premier voyage dans cette partie du monde.

L’Inde du nord était notre coup de cœur. Cependant, nous ne nous sentions pas encore prêts psychologiquement à affronter le dépaysement assuré par la trop grande pauvreté de ce pays surpeuplé.

Tout naturellement, l’ancienne Indochine française nous a semblé être un bon choix.  Cette destination ne nous garantissait-elle pas un mélange des influences culturelles et spirituelles de l’Inde et de la Chine ? Son influence française d’un autre temps, même de nos jours fortement diluée, ajoutait un élément  intriguant.

Certains éléments ont été déterminants dans notre choix :

-   la présence de nombreuses agences francophones nous permettant d’organiser sur mesure notre séjour ;

-   la possibilité de découvrir des pays riches de traditions millénaires ;

-   la visite de pays au  passé récent tragique qui a marqué l’imaginaire des gens de notre génération;

-   le plaisir de mieux connaître des peuples fiers et authentiques, qui ont  eu à surmonter tant d’épreuves difficiles ;

-   les nombreux attraits naturels et la présence de plusieurs sites du patrimoine mondial ;

-   une cuisine remarquablement riche et savoureuse.

Tous les ingrédients semblent donc  réunis pour  nous permettre de réaliser un voyage diversifié qui restera inoubliable.